Dans le cadre des 8èmes éditions des journées nationale des ingénieurs, l’École Nationale d’Ingénieurs de Brest et l’École européenne supérieure d’art de Bretagne ont organisé un Hackathon Low tech les 11, 18 et 19 mars 2021.
Le principe : un groupe d’étudiant.e.s – ingénieurs et designers – enquête et réalise des solutions Low tech répondant aux besoins concrets d’une association brestoise : La recyclerie un peu d’R, lieu de vie où l’on valorise des matériaux.
Ce prototypage a suivi les principes de l’approche low tech : utilité, accessibilité, durabilité – une approche qui bouleverse actuellement les principes mêmes du métier d’ingénieur.
Dès le premier jour, les groupes de travail mixtes – ingénieurs et designers – ont dégagé 5 problématiques de recherche : mobilier breton, gouvernance, son et espace, livres déclassés et numérique.
Pour le groupe « mobilier breton », le questionnement s’est naturellement porté sur les meubles imposants qui se vendent peu. L’idée était de les rendre au goût du jour, en réduisant leur taille et en adaptant leur style. Ainsi, une grosse armoire bretonne, une table et une table basse (recouverte de faïence) ont été réinterprétées. Ponçage, découpage, soudure…ont été les étapes nécessaires. Les meubles ainsi repensés vont être remis en vente.
Pour le groupe « gouvernance », le groupe s’est intéressé aux outils/supports pouvant améliorer les outils déjà présents dans la recyclerie. Ainsi, à partir du trombinoscope de l’équipe, un nouveau tableau mêlant carte du lieu et tâches des bénévoles a été créé (une grille de PLV de grande surface étant le support de base), permettant ainsi l’interconnaissance et la transmission d ‘informations à l’ensemble de la structure.
La recyclerie étant un ancien supermarché, la question du son a aussi été envisagée par les étudiant.e.s : comment permettre de s’isoler pour des tâches administratives ou des entretiens avec les usagers du lieu ? A partir du matériel sur place, un objet permettant d’atténuer le son a été réalisé : un paravent garni d’un mélange de papier et d’isocèle, maintenu avec des câbles, toujours trouvés sur place. L’essai a été jugé concluant puisque les calculs des ingénieurs ont révélé une baisse du nombre de décibels. De plus, ce paravent est léger, esthétique et facile à produire.
Livres déclassés : cette manière, en abondance à la recyclerie, a été une belle piste de détournements, notamment afin de créer de nouvelles cloisons. Le principe : des livres, découpés à un format identique, sont maintenus par une longue tige dans un châssis de bois. Malgré un esthétique intéressant, le poids et le temps de production sont des freins à cette création Low Tech. Une presse à papier a également créé grâce un cric automobile : L’idée étant de créer de nouvelles formes au papier ainsi valorisé des livres déclassés.
Enfin, une équipe a réfléchi sur le numérique en concevant un stand mobile de vente où il serait possible d’acheter des pièces d’ordinateurs au détail (pour faire face à une panne par exemple) ou d’acheter un seul élément (pour éviter d’acheter un pack complet), mais aussi un lieu d’impression en libre autonomie en apportant son papier.
Pour ce meuble itinérant, plusieurs aspects étaient à étudier : quels composants étaient récupérables ? Comment entreposer le matériel fragile et les outils nombreux ? Le groupe s’est donné plus de temps pour répondre parfaitement à ces questionnements.
Merci à tous les étudiant.e.s pour leur participation très active à cet hackathon, mais aussi à la recyclerie un peu d’R qui nous accueille toujours chaleureusement.